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World: Les pays adoptent la Stratégie d’accélération de l’ONUSIDA pour doubler le nombre des personnes sous traitement contre le VIH d’ici à 2020

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Source: UNAIDS
Country: Botswana, Brazil, Cameroon, Chad, China, Côte d'Ivoire, Democratic Republic of the Congo, Ghana, Haiti, India, Indonesia, Iran (Islamic Republic of), Kenya, Lesotho, Malawi, Mali, Mozambique, Myanmar, Namibia, Nigeria, Pakistan, Rwanda, South Africa, Swaziland, Uganda, Ukraine, United Republic of Tanzania, Viet Nam, World, Zambia, Zimbabwe

On estime que 15,8 millions de personnes sont désormais sous traitement contre le VIH, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans, tandis que les pays adoptent la Stratégie d’accélération à l’aide de données permettant d’affiner la prestation des services de prévention et de traitement du VIH afin d’atteindre les personnes laissées pour compte

GENÈVE, 24 novembre 2015—Avant la Journée mondiale de lutte contre le sida 2015, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport qui montre que les pays sont sur la voie de l’accélération pour mettre fin au sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. En s’adaptant à un environnement mondial en mutation et en maximisant les innovations, les pays constatent une plus grande efficacité et de meilleurs résultats.

Les avancées de la riposte au VIH au cours des 15 dernières années ont été extraordinaires. En juin 2015, l’ONUSIDA estime que 15,8 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale, contre 7,5 millions de personnes en 2010 et 2,2 millions de personnes en 2005. À la fin de 2014, l’ONUSIDA estime que les nouvelles infections à VIH avaient chuté de 35% depuis le pic de 2000 et que les décès liés au sida ont diminué de 42% depuis le pic de 2004.

« Tous les cinq ans nous avons plus que doublé le nombre des personnes sous traitement salvateur, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il nous faut le faire encore une seule fois pour briser l’épidémie de sida et l’empêcher de rebondir. »

Les avantages de la thérapie antirétrovirale qui transforment la vie des gens signifient que les personnes vivant avec le VIH vivent plus longtemps et en meilleure santé, ce qui a contribué à accroître le nombre des personnes vivant avec le VIH dans le monde. À la fin de 2014, l’ONUSIDA estime que 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH. Une fois diagnostiquées, les personnes doivent avoir un accès immédiat à la thérapie antirétrovirale.

Les pays se préparent à doubler le nombre des personnes sous traitement contre le VIH d’ici à 2020. Cette approche d’accélération contribuera à réaliser l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA, soit de faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée.

« Aujourd’hui nous avons plus d’options pour la prévention du VIH que jamais. Et avec de meilleures données, nous pouvons devenir de meilleurs intermédiaires, et trouver les bonnes options de prévention pour les bonnes personnes, » a poursuivi M. Sidibé.

Pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique, une méthode accélérée et plus ciblée est nécessaire à l’aide de meilleures données pour cartographier et atteindre les gens dans les endroits où surviennent la plupart des nouvelles infections à VIH. Pour soutenir les pays dans cette approche, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport, Focus on location and population : on the Fast-Track to end AIDS by 2030 [L’accent sur le lieu et la population : sur la voie de l’accélération pour mettre fin au sida d’ici à 2030], qui fournit des exemples de plus de 50 communautés, villes et pays qui utilisent des approches innovantes pour atteindre davantage de personnes à l’aide de services complets de prévention et de traitement du VIH.

Par le biais d’une utilisation judicieuse d’ensembles de données nationales détaillées, les pays sont à même de cibler un niveau plus précis, cartographiant où surviennent les nouvelles infections à VIH et où les gens ont le plus besoin de services. Le rapport montre comment les pays peuvent redistribuer les ressources pour améliorer l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH. Grâce à l’approche d’accélération et à des investissements initiaux, les écarts sont comblés plus rapidement et les ressources sont mieux utilisées et dès 2020 les besoins annuels en ressources commenceront à diminuer.

Le rapport souligne la manière dont des programmes de prévention et de traitement du VIH à fort impact, tels que la prophylaxie préexposition, la circoncision médicale masculine volontaire et les services de santé sexuelle et reproductive, sont mis en œuvre avec succès dans divers lieux et pour différentes populations, notamment les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires, les femmes enceintes vivant avec le VIH, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes qui s’injectent des drogues.

Parmi les programmes à fort impact :

  • Au Kenya, une cartographie au niveau du pays a contribué à atteindre davantage de professionnelles du sexe à l’aide d’un ensemble complet de services de lutte contre le VIH et de réduire le nombre des nouvelles infections à VIH parmi les professionnelles du sexe. Plus radicale : la réduction de l’incidence des infections sexuellement transmissibles, qui sont passées de 27% parmi les personnes dépistées en 2013, à 3% à peine en 2015.

  • Au Botswana, un changement de politique a accru l’accès à l’école secondaire. Il a été démontré que chaque années supplémentaire d’enseignement secondaire réduisait le risque cumulé de contracter le VIH de 8,1 points de pourcentage.

  • En République islamique d’Iran en 2002-2003, seule une prison fournissait de la méthadone pour à peine 100 détenus dépendants aux opiacés. En 2009, toutefois, 142 prisons à travers l’ensemble des 30 provinces offraient ce service vital de réduction des risques, atteignant 25 000 détenus.

  • Un quart des personnes transgenres d’El Salvador vivent dans la capitale, San Salvador. En 2014, des centres communautaires ont été établis dans les trois plus grandes villes du pays pour fournir un ensemble complet de services de prévention du VIH et de soins de santé adaptés aux besoins spécifiques de cette population hautement marginalisée. Au cours des six premiers mois de 2015, ces services spécialisés avaient atteint un quart de la population transgenre de San Salvador.

Ces programmes innovants utilisent des données nationales et infranationales ainsi que les connaissances locales des populations les plus exposées au risque de VIH pour diriger des services de lutte contre le VIH et autres services adaptés afin d’atteindre les personnes qui sont actuellement laissées pour compte, avec pour résultat un impact plus fort à moindre coût.

  • Depuis juillet 2014, l’organisation communautaire Colectivo Amigos contra el SIDA (CAS) fournit des services complets de lutte contre le VIH dans la ville de Guatemala, qui sont promus sur les sites web des réseaux sociaux populaires et les applications pour des sites de rencontres gays. Les services sont ensuite fournis par le biais d’activités de proximité dans les lieux de rencontre populaires, tels que parcs, allées piétonnières, saunas et nightclubs. Ces activités ont accru la portée des services de prévention du VIH de 61% et le nombre des personnes testées a augmenté de 32%. Toutefois, la carte montre que la couverture des services est toujours très faible dans de nombreuses parties de la ville.

  • Dans le district de Blantyre au Malawi, des kits pour l’autodiagnostic du VIH ont été fournis à 16 000 résidents. Quelque 76% des résidents ont pratiqué l’autotest et communiqué leurs résultats à un conseiller volontaire en l’espace d’un an.

  • En 2012 et 2013, des établissements de santé du Guangxi (Chine) ont commencé à proposer l’instauration immédiate de la thérapie antirétrovirale à la suite d’un diagnostic de VIH. De ce fait, le laps de temps entre le diagnostic de VIH et le lancement du traitement a chuté de 53 jours à cinq jours. La mortalité est également tombée des deux tiers environ, de 27% à 10% au cours de la même période.

  • Le Rwanda a intégré des programmes pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH dans des services de santé maternelle, néonatale et infantile et en 2014 avait réduit les nouvelles infections à VIH parmi les enfants de 88% comparé à 2009.

Dans le rapport l’ONUSIDA identifie 35 pays sur la voie de l’accélération qui représentent 90% des nouvelles infections à VIH. Le fait de cibler le lieu et la population ainsi que les programmes qui ont le plus fort impact donnera ses fruits d’ici à 2030 : 21 millions de décès liés au sida évités ; 28 millions de nouvelles infections à VIH évitées ; et 5,9 millions de nouvelles infections parmi les enfants évitées.

« Chacun a droit à une vie longue et en bonne santé, » a déclaré M. Sidibé. « Nous devons amener les services de lutte contre le VIH aux personnes qui sont les plus affectées, et faire en sorte que ces services soient fournis au sein d’un environnement sûr, respectueux, dans la dignité et sans discrimination. »

Le rapport montre que les régions dans lesquelles les personnes vivant avec le VIH sont moins nombreuses et où la prévalence du VIH est plus faible sont plus susceptibles d’avoir des attitudes discriminatoires que les régions où les cas de VIH sont plus nombreux. Ce résultat, qui peut sembler contradictoire, s’explique par le fait que l’éducation et la compréhension au sujet du VIH sont généralement meilleures dans les pays où le VIH est plus prévalent et où davantage de personnes reçoivent un traitement. Toutefois, ces attitudes discriminatoires font qu’il est plus difficile pour les gens vivant dans des zones de faible prévalence de se présenter pour demander à bénéficier des services de lutte contre le VIH de crainte de stigmatisation et de représailles.

Grâce à l’adoption de l’approche d’accélération de l’ONUSIDA par le biais d’un leadership et d’investissements solides au sein des communautés, des villes et des pays les plus affectés, l’on pourra mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre des objectifs de développement durables.

En 2014/2015 on estime que :
15,8 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale (juin 2015)
36,9 millions [34,3 millions–41,4 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde (fin 2014)
2 millions [1,9 million–2,2 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH (fin 2014)
1,2 million [980 000–1,6 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida (fin 2014)

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram.


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